Ventedru


Gardien de l’Ouest

L’auberge était anormalement vide en cette fin de chaleur, peut-être les gens avaient-ils encore peur des incendies qui avaient récemment ravagé l’ouest du Royaume de Ventedru. Toutefois les habitués suffisaient à mettre une certaine ambiance, pas autant que ce que les murs étaient habitués à entendre, mais assez pour que le voyageur entrant à cet instant puisse passer inaperçu. Il était tout de beige vêtu, avec de longs habits amples, clairement quelqu’un qui n’était pas habitué aux vents du royaume.

S’approchant du comptoir, il se pencha vers l’aubergiste qui lui prêta, un instant, l’oreille. Alaran lui tendit alors un verre de lyeird. Avant que l’inconnu n’ait pu le porter à ses lèvres, le claquement puissant des mains d’Alaran dérangea la plupart des personnes présentes, pourtant tous savaient alors écouter dans ce cas-là. L’homme en habits amples ouvra largement son manteau pour dévoiler une salamandre noire et jaune se déplaçant sur lui.
« Merci de votre attention ainsi retenue. Je viens vers vous car le Roy Ilrym Caerlac a vu en moi une Salamandre. Je souhaite enrôler des hommes valides pouvant tenir une arme, afin de combattre l’ennemi qui se masse aux portes de notre royaume. »
Quelques chuchotements commencèrent à poindre dans la salle commune.

« Vos fermes n’ont pas été brûlées par le caprice de Zael le Destructeur ! Vos femmes n’ont pas été prises par le courroux de Talith la Génitrice ! Vos enfants n’ont pas été volés par Azuroth la Pourvoyeuse d’âmes ! Les barbares du nord profitent de nos troupes massées à l’est, enlisées dans la guerre contre Tombelhiver, pour attaquer lâchement nos villages. Levez-vous ! Suivez-moi ! Au nom de votre Roy ! Buvez votre verre comme si c’était le dernier ! Courrez avec moi, sur mon chariot, dans les mers de joncs ! Tuez ces monteurs et leurs chevaux ! »
Comme un seul, les hommes se levèrent, et suivirent celui qu’ils appelleraient Friedrich, la Salamandre de l’ouest.

De nombreux autres hommes et femmes rallièrent Friedrich et ses chariots. Ils réussirent à repousser la Pedwerydd loin dans la forêt sans lumière, mais leurs chariots recevant moins de vent, la Trydydd et l’Olaf n’eurent aucun mal à les anéantir.

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