Origine
La Trydydd, fut la deuxième à quitter Gaer Ectalis après le départ percutant de l’Yrail. Désorienté, ne sachant où aller, Tyee, le second fils de Vaelrys, partit vers le Nord. Homme de bon sens et frère responsable, il voulait rester éloigné des pays du sud, avec leurs dieux, leurs guerres et leur tumulte. Gardant la chaîne de montagnes à sa droite, il poursuivit sa route, s’orientant peu à peu vers l’Ouest.
L’exode de la Trydydd prit fin à l’orée de l’automne, alors que Sakari, sa femme, ressentit les premières douleurs de l’accouchement. Les neiges avaient commencé à tomber et la progression devenait difficile. Sans viande fraîche ni protection contre le froid, ni sa femme ni l’enfant ne survivraient. Partant avec ses chasseurs, il laissa le Plentyn et les femmes s’occuper de son épouse.
La traque fut longue. Éprouvés par le voyage et la traque, les chasseurs de la Trydydd ne possédaient que peu de vêtements qui les protègeaient de conditions aussi extrêmes. La faim les tenaillait, la fatigue leur sapait les jambes, mais la fureur, l’inquiétude et la volonté de leur Vaelrys leur fouettait les sangs, tant et si bien qu’ils parvinrent à capturer l’une de ces bêtes qui s’était isolée du troupeau.
Victorieux, le groupe revint au bout de six épuisantes heures. Conscients de leur chance, ils eurent alors la surprise de voir que leurs femmes avaient eu l’intelligence de se servir de la neige comme d’un abri, construisant ainsi de rudimentaires grottes basses.
La Trydydd est isolée du reste du monde, au nord par les bords du contivent, à l’ouest par la forêt sans lumière, à l’est par la chaîne de montagne jalousement gardée par la Wythfed et au sud par les farouches et vindicatifs guerriers de la harde Olaf.
Le Vaelrys, l’a suivi dans sa guerre contre les Royaumes du Sud. La harde ne connaissait pas le champ de bataille, sa découverte fut violente. Ils ne se révélèrent vraiment que lorsque le Vaelrys trouva comment utiliser leur savoir-faire au mieux. Il organisa les chasseurs par unités spécialisées.
Le Vaelrys est à l’image de sa harde depuis la guerre: défait et inquiet.
Signes distinctifs
Petits et robustes, à l’image de leurs chevaux, ils sont formés pour résister aux conditions extrêmement difficile du nord: froid, neige, vent…
Habitués à des terrains difficiles, ils sont vifs et rapides, très bons en attaque discrète, ils privilégient les combats d’embuscades et les techniques nécessitant finesse et agilité, comme l’art et le combat au poignard.
Rudes et résistants, leur éducation est faite pour développer ces capacités. Notamment avec la scarification rituelle, faite pour éprouver leur volonté et leur endurance face à la douleur.
Leurs vêtements sont parfaitement adaptés aux conditions de froid extrême: laine, cuir et épaisse fourrure.
Organisation sociale
Tout le monde est logé à la même enseigne: homme, femme, enfant, vieillard…. Pas de discrimination ni de traitement de faveur. Et cela vaut aussi pour le reste du contivent, les membres de la Trydydd sont très tolérants et ne font pas de différence. Que tu sois un frère ou un étranger, si tu insultes ou blesses un membre de la harde, tous te tomberont dessus. A l’inverse, si tu es courtois, tous te respecteront.
La vie dans le nord glacial est très rude. Plutôt que de le voir comme un handicap, la harde voit cela comme un défi offert par la nature et permettant de se surpasser.
La résistance et l’endurance sont des qualités très valorisées, tout comme l’astuce et la rapidité: autant de caractéristiques permettant de survivre dans ces conditions extrêmes que devenir un chasseur hors pair.
Ces unités adorent se mettre en compétition, pour montrer que leurs techniques sont les meilleures. Cela leur est permis lors de la grande fête d‘Ovliin, fête qui inaugure le début de l’hivers avec une grande chasse suivie de festivités pouvant perdurer jusqu’à ce que l’hivers prennent fin.
Depuis la guerre contre les Royaumes du Sud il y a dix ans, des joutes plus guerrières ont vu le jour, valorisant les compétences martiales: des parcours à cheval, du tir à l’arc et des duels aux poignards.
La guerre n’aura pas seulement modifié la fête d’Ovliin. L’organisation sociale et la vision du monde de la Trydydd a été complètement chamboulée. Eux qui vivaient par le défi et la rivalité, que ce soit avec les forces de la nature (intempéries, animaux) ou avec leurs voisins, un peu virulents mais loyaux que sont les Olaf, vivent à présent dans la crainte d’une nouvelle guerre sanglante et ont fait le choix de se tenir prêts. Les unités de chasseurs ont développé des techniques pour s’adapter à la guerre, pouvant devenir, si le besoin s’en fait sentir, des unités martiales opérationnelles.
Chaque commandant d’unité à sa place auprès du Vaelrys et du Plentyn comme conseiller et décisionnaire important et écouté, même si le Vaelrys reste le seul juge à la fin. Ces postes sont occupés de manières indifférenciés par des hommes ou des femmes, des jeunes ou des vieux.
Dans ces immensités blanches, il est difficile de se repérer. Afin d’y remédier, les membres de la Trydydd ont mis au point un système de codes et de bornes à base de pierres dressées et d’empilement de roches. Ces pierres sont massives et imposantes pour être visibles de loin et résister aux intempéries. Elles servent de points de repère et d’indication.
Durant toute l’année, les Trydydd suivent les mammouths qui errent sur les terres gelées. Ils sont très efficaces pour monter rapidement un camp et transporter tous leurs biens.
En effet, ils ne transportent que très peu de matériel, sachant se servir de la neige pour sculpter leur demeure. La majorité de ce qu’ils transportent sont des fourrures et des ustensiles de la vie courante, qu’ils font tirer par les chevaux grâce à des traîneaux qui glissent sur la neige.
Religion
Leiff
La harde respecte et vénère Leiff, le centaure venu pour les guider et les réunir. Il est le grand frère de chaque harde, protecteur et bienveillant. Il s’est éloigné de ses frères et soeurs, car ceux-ci, trop fougueux et très jeunes, n’étaient pas prêt à entendre sa sage parole. Mais les hardes ont mûri, et elles ont compris leurs erreurs. Elles ont vu que séparées, elles étaient faibles, alors que réunies, elles étaient invincibles. Mais malgré cette compréhension, elles ont besoin d’un meneur fort en qui elles peuvent avoir confiance.
Cenwein
Mère louve, elle est vénérée, par les grands pisteurs et dresseurs de loups. Elle accompagne Leiff dans son errance dans l’attente du moment où il pourra revenir.
On en appelle à elle aussi bien pour demander la guérison, une naissance favorable ou un temps clément, que pour maudire ses ennemis.
Cernun
Chasseur cornu, il est vénéré par l’unité d’archer qui porte son nom, la Flèche de Cernun. Frère de Cenwein, il accompagne également Leiff.
Il est l’archer implacable qui ne rate jamais sa cible. Il est le chasseur infatigable, pistant sa proie à travers le monde sans jamais se fatiguer ni perdre sa trace. On dit que dès qu’il a désigné sa proie, celle-ci n’a plus aucune chance de lui échapper, il finira toujours par l’avoir, au moment où celle-ci finit par se fatiguer ou relâcher sa vigilance.
Economie, secteur d’activité
La chasse et la pêche sont leurs principales activités, le sol gelé ne permettant aucune exploitation.
Ils chassent principalement le mammouth, animal énorme très apprécié pour nourrir la harde, mais également pour sa fourrure efficace contre le froid et ses défenses qui fournissent de l’ivoire pour les sculptures et les armes rituelles (utilisées pour les scarifications).
La pêche est riche en poissons et en morses, appréciés également pour leur graisse et leur ivoire. Ils la pratique à l’aide de trous percés dans la glace des lacs gelés.
Ils se rendent chaque été au marché annuel organisé à Ectalis par la Cyntaf. Ils sont connus et réputés pour la qualité de leurs fourrures et de leur cuir, ainsi que pour la diversité des viandes et poissons qu’ils proposent.
La Trydydd pratique un artisanat de sculpture d’ivoire (surtout de mammouth, mais aussi de morse), pour ses fameux poignards de scarifications rituelles, mais également grâce à de nombreuses statuettes représentant des moments de la vie quotidienne (chasse, pêche, chevauchée…) ou des animaux importants à leurs yeux (ours, loups, cheval, mammouth, poisson…).
Personnages importants
Gaalak le sage, Plentyn
Il est reconnu pour être un homme calme, posé et sûr de lui. Il prend le temps d’analyser chaque situation avant de prendre la moindre décision. Lent pour certain, sage pour d’autre, ses paroles sont toujours écoutées car porteuses de sagesse. Il aime beaucoup débattre de tous les sujets, même des plus anodins, et adore plus que tout les jeux d’esprit.
Tuinak le doux, Vaelrys
Tuinak est sans aucun doute l’homme le plus vieux de la harde. Le temps l’a adoucit, dit-on. Lui si brutal à la chasse et hargneux en discussion, est devenu posé et calme avec l’âge. A moins que cela ne soit l’influence de son Plentyn qui ait fini par déteindre sur lui.
Vu par les autres hardes
Ces êtres recouverts de scarifications sont assez inquiétants. Cependant, ils viennent régulièrement échanger leurs denrées au marché d’Ectalis et ils n’ont jamais posé de problème.
Armes et objets de prédilection
L’arc, pour la chasse en plaine, et le poignard, qui demande dextérité et rapidité, très prisé..